Les métamorphoses de Jérôme Rudin

Il illustre ses métamorphoses et ses audaces avec des œuvres très variées.

Jérôme Rudin

L’artiste lausannois signe un retour en force avec des peintures sur faïence qui jouent avec les couleurs, les matières, les reflets, les formes. L’écrivain français Roger Peyrefitte l’avait surnommé affectueusement «le Mozart de la peinture».

À 17 ans, il venait d’exposer pour la première fois dans une galerie lausannoise, la galerie Catherine Clerc, et il triomphait à Paris où son talent avait ébloui et charmé. Jérôme Rudin, depuis, n’a cessé de créer et de se réinventer.

Des séquences de toute sorte, des intuitions, des fulgurances, des impasses qui lui ont permis de rebondir, un besoin de tout remettre à plat en permanence et de ne jamais s’arrêter.

L’imagination à fleur de peau, la flamme et la sincérité de l’artiste, le flux de la vie qui brasse les cartes et recompose sans cesse émotions et pulsions…

Jérôme Rudin, en tout cas, ne cesse de disparaître pour mieux réapparaître. Il est passé par ici, il ne repassera pas par là! Il est passé par ici et le voilà qui se pointe là où personne ne l’attendait, au milieu de nulle part!

 

Depuis bientôt 30 ans de peinture, Jérôme Rudin tente inlassablement d'exprimer sa peinture.

Sous le pinceau, s'exprime son processus créatif. Il naît de l'observation des formes, des textures, des couleurs, des lumières.

Pas de répit pour l'artiste qui reste constamment en alerte sensorielle et perceptive. Chaque objet, chaque détail est absorbé, étudié, attendant l'instant où il viendra s'exprimer sur la toile. Devenant tour à tour acteur et spectateur de son travail, l'enjeu est délicat; suggérer plutôt que raconter. Laisser parler l'instinct sans tomber dans les automatismes de son propre vocabulaire plastique.

Puis vient le moment de l'accrochage. Un étape vitale, un accouchement qui permet à l'artiste de s'affranchir, un peu, de ses obsession. Une renaissance est enfin possible; il faut alors se réinventer, encore et encore.

Jaunes vifs, feuille d'or, courbes, végétation, matière, palette de bleus, les récentes travaux de Jérôme Rudin nous enveloppent d'un halo réconfortant; une invitation à l'errance en soi. 

 

“PEINTURES„

Lavaux - Valais - Abstractions

Artiste proocateur, sa peinture, tout sauf sage, enjambe l'art concetuel actuellement au pouvoir, pour renouer et prolonger l'abstraction lyrique d'après-guerre. Mais c'est l'ensemble homme-oeuvre qui s'est développé comme une sorte d'Oscar Wilde de la peinture moderne. Adolescent prodige, il se construit un personnage de dany nageant dan sle luxe qui excite l'imagination de la presse populaire. Un beau jour, brûlant ce qu'elle a adoré. Celle-ci retourne le portarait contre le mur.

Jérôme Rudin peint alors au dos du tableau. Il fait la preuve par la peinture qu'il n'est pas celui qu'on l'accuse d'être, et ses nouvelles toiles luii permettent de garder ses nombreux admirateurs et acheteurs dans le monde.

On comprendra que son oeuvre ne tient pas tout entière dans le cadre de ses toules, mais qu'elle englobe la manière dont l'artiste se positionne dans la société et dans son décors de vie.